Marc Dedye

D’entrée de jeu, je peux dire sans aucun complexe que je suis un grand aRTISTE… afin d’étayer cette affirmation, je me dois de vous signaler que je mesure près de 2 mètres.

Non, plus sérieusement, je n’ai aucune prétention artistique. Je n’ai jamais fait quelconque études ou formations artistiques. Je suis un pur autodidacte.

En revanche, depuis mon plus jeune âge, je m’inonde d’images provenant du neuvième art. Ces dernières ont dû nourrir ma «faculté» à en créer d’autres qui doivent sommeiller enmoi et qui ne demandent qu’à sortir …

Et c’est donc par un beau jour d’août 2019 que je me suis inscrit à l’Académie des beaux-arts de Boitsfort. Non pas en bandes dessinées mais en sérigraphie sans trop réfléchir… Dès mon entrée, j’y ai eu la chance d’être épaulé par mon professeur Sylvain Bureau. En plus d’être attentif et jamais avare de bons conseils, il m’a fait confiance dans le choix de mes images.

Après avoir découvert, expérimenté et quelque peu maîtrisé la technique de cette noble discipline, j’ai envie de la pousser un peu plus loin en quittant quelquefois la «2D», en l’animant, en la mettant en musique en la rendant plus complexe, plus vivante.

Mon travail artistique

Je crois pouvoir dire que mon univers artistique sérigraphique s’articule en deux axes.

D’une part; comme tout un chacun je prête une oreille attentive à la grande marche du monde. Mais j’ai la désagréable impression qu’elle va «se prendre les pieds dans le tapis». Cela m’exaspère de voir toute l’inertie dont l’homme fait preuve quant à la bonne résolution des maux qui nous préoccupent. Je ne parviens pas à accepter le fourvoiement de l’humanité à choisir ses bons combats. C’est donc pour moi un devoir de crier mon incompréhension, ma tristesse, ma colère lorsqu’un fait d’actualité ponctuel ou lancinant doit être tiré sur papier.

D’autre part; j’ai beaucoup de plaisir à mettre en lumière la ville qui m’a vu grandir: Bruxelles. Bruxelles est admirable, hétéroclite, complexe, désespérante, singulière et toujours en perpétuel mouvement. Ces qualités qui lui sont propres m’inspirent sans cesse. En plus de la beauté qui s’en émane, elle est forte de ce caractère qu’est la ZWANZE» (qui est une manière d’évoquer des messages sérieux ou non avec un humour décalé). J’ai la faiblesse de croire que mes images s’y essaient.

Les sérigraphies que je réalise alors sont le fruit de mon imagination. A l’aide de photocopies, de calques et d’une batterie de POSCA, je compose manuellement mes images sans l’aide de l’informatique (presque jamais).

Depuis peu, je monte mon propre atelier qui en plus de la sérigraphie papier, pourra aussi m’aider à réaliser des productions sur tissus.